Martigny-Combe
Dans la commune de Martigny-Combe, les trouvailles fortuites et les vestiges mis au jour lors d’interventions archéologiques attestent l’existence de plusieurs occupations allant du Premier âge du Fer à nos jours.
Plusieurs bracelets datés du Premier et du Second âge du Fer, dont un à motifs circulaires et un autre à nervures longitudinales, auraient été mis au jour sur le territoire communal. Au pied du Mont Ravoire, au lieu-dit « Les Bans » près de la localité Plan-Cerisier, on a découvert en 1891 au moins six tombes à crémation protégées par des dalles et datées entre la fin du Second âge du Fer et le début de l’époque romaine. Chacune d’entre elles renfermait une urne funéraire contenant des ossements calcinés. Le riche mobilier accompagnant les défunts était notamment composé d’une soixantaine de monnaies émises entre les règnes d’Auguste et de Claude (1er siècle av. J.-C. au 1er siècle ap. J.-C.), de nombreux récipients en céramique, dont certains anthropomorphes, de statuettes d’animaux en terre cuite, de flacons à glaçure plombifère et de fragments de bracelets en bronze.
Près du Broccard, en 1906, une bague en or et des ossements humains ont été mis au jour dans une sépulture recouverte de pierres. Sertie d’une intaille à l’effigie d’un acteur ou d’un héros, cet objet de parure daté de l’époque flavienne a probablement appartenu à un riche notable romain.
À la fin du 20ème siècle, un détectoriste a découvert sur la colline de Saint-Jean, un potin des Leuques (peuple gaulois de Gaule-Belgique), une fibule datée du 1er siècle ap. J.-C. ainsi que dix-huit monnaies romaines frappées entre le règne d’Auguste et le 4ème siècle ap. J.-C. Des vestiges médiévaux ont également pu être observés au sommet de la colline. Il s’agit des restes d’un château qualifié de « Chastellex » au 14ème siècle. De cette fortification, ont notamment pu être distingués les emplacements du donjon quadrangulaire, dont la base mesure entre neuf et dix mètres sur dix, de plusieurs salles, de deux cours et d’une citerne destinée à recueillir les eaux pluviales. L’ensemble aurait déjà été en partie ruiné dans la première moitié du 13ème siècle et il est mentionné que le site accueillait des cultures dans la deuxième moitié du 14ème siècle.