Massongex
Dans la commune de Massongex, les trouvailles fortuites et les vestiges mis au jour lors d’interventions archéologiques attestent l’existence de plusieurs occupations allant de l’âge du Bronze à nos jours.
Le sous-sol de la commune de Massongex recèle de nombreux vestiges archéologiques dont les plus anciens datent de la Protohistoire. Une sépulture et un poignard de l’âge du Bronze ainsi qu’une monnaie, de nombreux tessons de céramique et les vestiges de plusieurs habitats du Second âge du Fer y ont notamment été découverts.
Cependant, c’est la période romaine qui est la mieux représentée sur le territoire de la commune. L’existence de vestiges de cette époque est signalée dès 1650 par le futur Abbé de Saint-Maurice, Jean-Jodoc De Quartéry, lors de la mise au jour de plusieurs tombes à crémation.
Dans les itinéraires antiques, et notamment dans la table de Peutinger, la localité est connue sous l’appellation Tarnaiae qui pourrait dériver de la divinité gauloise Taranis.
En 1953 et 1954, une campagne de fouilles menée sur la place de l’Eglise de Massongex par l’archéologue genevois Louis Blondel permet la découverte des thermes de l’agglomération romaine. La célèbre « mosaïque aux pugilistes » ornementait l’apodyterium (vestiaire) de cet édifice et des excavations complémentaires du complexe sont entreprises en 1998, dans le cadre des travaux de réaménagement de la place de l’Eglise.
D’importantes interventions archéologiques sont menées de 1986 à 1987, de 2007 à 2008 et en 2011 au lieu-dit « En Loénaz », à l’occasion de la construction de nouveaux logements résidentiels. Celles-ci ont notamment permis une meilleure compréhension de l’organisation urbaine du quartier périphérique sud de l’agglomération antique. Les vestiges d’un habitat romain ont également été découverts au lieu-dit « La Fin Derrey », lors d’interventions effectuées en 2014 et 2015.
Depuis 2017, le suivi archéologique des conduites dans plusieurs rues au centre du bourg a permis de compléter considérablement le plan du bourg romain et d'en spécifier les différentes phases d'occupation.
Enfin, les travaux de renforcement de la digue du Rhône réalisés en 2018 ont permis la documentation de plusieurs aménagements successifs des berges, dont le plus ancien remonte à l’époque médiévale.
Plusieurs rapports de ces interventions ainsi que les études qui en résultent sont mis à la disposition du public ci-dessous. Les fichiers sont consultables au format PDF.