Vous n’avez jamais entendu parler du ghosting ? Eh bien, vous faites partie des chanceux qui n’ont encore jamais été victimes de cette infâme pratique au cours de leurs rencontres. On fait la connaissance de quelqu’un, on noue une amitié, on vit peut-être même une idylle et, du jour au lendemain, la personne en question n’est plus atteignable. Elle ne répond ni aux appels ni aux messages et elle vous bannit de sa vie numérique en vous bloquant sur les réseaux sociaux. Elle disparaît de la circulation, telle un fantôme.

Cette mauvaise manie s’étend et semble à présent avoir gagné le monde professionnel. Bien que l’ère numérique offre plus de moyens de communication que jamais, il semble toujours plus fréquent aujourd’hui que des personnes à la recherche d’un emploi soient « ghostées » lors du processus de candidature. Sans explication ni motif, elles sont simplement rayées de la liste par l’entreprise. A l’inverse, les employeurs se plaignent de leur côté de candidats qui ne se présentent pas à l’entretien d’embauche ou lors de leur entrée en fonction.

Une rumeur tenace voudrait que cette tendance soit une conséquence de notre époque numérique, dans laquelle les engagements et les compromis sont peu à peu relégués à l’arrière-plan. Toutefois, le ghosting ne date pas d’hier : ce phénomène est aussi vieux que le monde. Avant, on disait simplement : « je vais juste acheter des cigarettes... »