En visite à Gondo

A la découverte de Gondo

«Gondo, ce n’est pas que les intempéries. C’est bien plus que cela». Yannick Squaratti, cantonnier et conseiller communal, nous fait découvrir les trésors cachés du village. Gondo est situé au sud du col du Simplon, à deux pas de la frontière italienne. Le village appartient à la commune de Zwischbergen et compte 74 habitants. Il devient tristement célèbre le 14 octobre 2000 lorsqu’une catastrophe naturelle le ravage, faisant 13 victimes.

 

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Le monument à la mémoire des victimes de la tragédie du 14 octobre 2000.




 
Aujourd’hui encore, Gondo garde les stigmates de la catastrophe qui l’a secoué. La moitié de la tour Stockalper, sur la place du village, a été emportée par les boues torrentielles. Au centre de l’édifice désormais reconstruit, une nouvelle maçonnerie se greffe harmonieusement sur l’ancienne.

Pourtant, Gondo est bien plus que tristesse et désolation. Yannick Squaratti, natif des lieux, nous en présente les trésors et toute la diversité.

Un surnom?

«Fruschingini»

Dans le Haut-Valais, les gens de Gondo sont surnommés les «Fruschingini» – les contrebandiers. Notre guide nous explique: «Cela fait référence aux Italiens qui franchissaient la frontière avec café et tabac sous le manteau». Ces nombreux chemins de contrebandiers peuvent être parcourus aujourd’hui encore.

Une randonnée à recommander?

De Zwischbergen au col du Monscera en passant par le lac de Tschawiner

Le parcours, un ancien chemin de contrebandiers, mène de Zwischbergen au lac de Tschawiner et traverse deux alpages. L’ascension est récompensée par un panorama à couper le souffle. Puis l’on traverse la frontière italienne jusqu’au Rifugio Gattascosa. De là, on passe le col du Monscera pour rejoindre côté suisse l’Alpe Pussetta. Le sentier ne peut pas être planifié sur l’app Suisse Rando. Yannick Squaratti: «Si je veux prévoir en détail mon tour, l’app n’arrive pas à tracer le parcours sur le territoire italien. Je vois bien le tracé sur la carte, mais l’app me guide le long de la frontière suisse. Elle ne répertorie que les parcours sur sol suisse».

Pour faire plus court: pour s’épargner un dénivelé physique, il est possible de monter en voiture jusqu’à l’Alpe Pussetta avant de poursuivre à pied.

Pour les plus sportifs: depuis le col du Monscera, la randonnée peut être rallongée par l’ascension du Camoscellahorn. «A l’automne, lorsque la vue est dégagée et l’air dépourvu de particules, on peut même apercevoir le Dôme de Milan. Mais jusqu’ici je ne l’ai vu qu’une fois sur quatre», sourit l’homme de 26 ans.

 

Un coin secret?

Mines d’or et orpaillage

Bien avant notre ère, les Romains exploitaient déjà les mines d’or de Gondo. En un peu plus de 200 ans, 40 kilos d’or au total en ont été extraits. Une quantité énorme si l’on sait qu’il faut en moyenne une tonne de gravats pour en dégager 2 grammes du précieux métal.

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La galerie Leopold, longue de 160 mètres  
La galerie Leopold, longue de 160 mètres

Il est encore possible de marcher sur les traces des mineurs d’autrefois. Liliane Gruber propose des visites du site toute l'année. De quoi découvrir les galeries, le processus d'extraction de l'or, et bien sûr l'orpaillage à la main. Munie d'une pelle et d'une bassine, Liliane nous montre comment laver l'or, étape par étape. Mais aucune paillette en vue. Elle le dit et redit: «Il faut simplement être patient». C’est maintenant notre tour. Yannick Squaratti est le plus chanceux: il trouve une petite pépite! Flotte alors dans l’air comme une envie de ruée vers l’or…

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L’orpaillage: patience exigée  
L’orpaillage: patience exigée

 

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