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null Des personnes en situation de handicap numérisent les déclarations fiscales des contribuables valaisans. La prestation porte sur six millions de pages par année. Découverte.

ReportageDes personnes en situation de handicap numérisent les déclarations fiscales des contribuables valaisans. La prestation porte sur six millions de pages par année. Découverte.

L’équipe s’active, en toute sérénité. Chacun connaît sa tâche. Pendant que les uns réceptionnent les documents orignaux, d’autres les trient, les apprêtent et au bout de la chaîne les scannent avant de les détruire. La scène se déroule à Sion, aux Ateliers St-Hubert. Le département numérisation offre ici un travail à une quinzaine de personnes, toutes en situation de handicap.

Si les devoirs fiscaux rebutent plus d’un contribuable, les opérateurs des Ateliers St-Hubert traitent nos déclarations sans a priori, voire avec un certain plaisir : « Je suis quelqu’un qui aime bien dès qu’il y a une structure dans les choses. Je trouve cela intéressant. Les déclarations d’impôt, il faut mettre les choses dans l’ordre, savoir où mettre telle ou telle chose », explique Samuel Germanier, en poste à Sion depuis trois ans. « Quand nous proposons de nouvelles activités comme celle-ci, ils sont preneurs, car souvent ils aiment la nouveauté. Nos collaborateurs sont ouverts et c’est nous qui parfois avons des barrières », précise la responsable des Ateliers St-Hubert de Sion Christine Fumeaux Couturier.

Quand nous proposons de nouvelles activités comme celle-ci, ils sont preneurs, car souvent ils aiment la nouveauté.

Ce partenariat entre le Service cantonal des contributions et l’institution sociale ne date pas d’hier. Il remonte à 2010. « On s’est tourné vers la Fondation St-Hubert d’abord pour privilégier l’intégration professionnelle et sociale des personnes en situation de handicap. L’institution avait déjà scanné les archives de la Caisse de compensation. Cette expérience a aussi pesé dans notre choix », relate Nicolas Mathys, le responsable de la formation et de l’information au Service cantonal des contributions.

 

On s’est tourné vers la Fondation St-Hubert d’abord pour privilégier l’intégration professionnelle et sociale des personnes en situation de handicap.

Depuis 2018, l’administration fiscale compte un prestataire supplémentaire, la Fondation Atelier Manus à Brigue. Sur place, une dizaine de personnes œuvrent à la saisie numérique. Pour l’institution, ce partenariat offre le gros avantage de diversifier ses activités, principalement manuelles. « Ça permet de proposer du travail dans le domaine administratif, souligne le directeur de l’institution, Christian Escher. La plupart des opérateurs « scan » ne sont pas capables ou pas intéressés à travailler dans un autre département. ».

Proposer le bon poste aux bonnes personnes, c’est ça notre boulot.

 

Et pour l’estime de soi, ça compte aussi. Travailler dans un bureau s’avère particulièrement valorisant pour certains collaborateurs. Sylvia Wobmann, depuis quatre ans chez Atelier Manus, ne s’en cache pas : « On a des responsabilités avec ces documents, c'est important pour moi. C'est ce qui me plaît ! ».

Pour nous, dans le contexte pandémique, il était important de numériser les documents à l’entrée, avant leur traitement. Une fois numérisées, les déclarations étaient à disposition de nos taxateurs. Grâce à ça, ils ont pu accomplir leur tâche depuis leur domicile ».

A l’origine, le scannage devait libérer de la place dans les salles d’archive encombrées de l’administration fiscale. L’objectif demeure. Mais avec la pandémie, la numérisation des données fiscales a encore gagné en intérêt. Elle a rendu le télétravail possible au sein du Service cantonal des contributions. « Pour nous, dans le contexte pandémique, il était important de numériser les documents à l’entrée, avant leur traitement. Une fois numérisées, les déclarations étaient à disposition de nos taxateurs. Grâce à ça, ils ont pu accomplir leur tâche depuis leur domicile ».

Et qu’en est-il de la confidentialité des données ? Une déclaration fiscale contient des informations particulièrement sensibles. Pour garantir leur protection, une série de mesures ont été mises en place. Les documents papier sont transférés de l’administration vers les institutions dans des boxes sous scellés. Et une fois à destination, ils sont traités dans un environnement hautement sécurisé. « Au département de dématérialisation, nous avons mis en place une alarme avec des détecteurs de présence, on y accède avec un badge. Les opérateurs ont signé une charte de confidentialité et puis on a bien sûr dans chaque atelier le maître socio-professionnel qui est le garant de la sécurité », souligne la responsable du site de Sion. La numérisation terminée, les déclarations sont enfin envoyées sur le serveur de l’Etat via une ligne sécurisée.

Au département de dématérialisation, nous avons mis en place une alarme avec des détecteurs de présence, on y accède avec un badge. Les opérateurs ont signé une charte de confidentialité et puis on a bien sûr dans chaque atelier le maître socio-professionnel qui est le garant de la sécurité.

Dans ses relations avec les Fondations Atelier Manus et St-Hubert, le canton du Valais se positionne à la fois comme client, mais aussi comme soutien. Le Service de l’action sociale subventionne les deux fondations. Alors que de son côté, le Service cantonal des contributions achète leurs compétences. « C’est win-win pour tout le monde, fait remarquer Christian Escher. Plus nous gagnons par nous-même grâce au travail, moins nous aurons à solliciter le canton ». Et le directeur de la Fondation St-Hubert Fabrice Rapillard d’ajouter : « L’Etat du Valais c’est plus qu’un client, c’est un partenaire».

 

C’est win-win pour tout le monde, fait remarquer Christian Escher. Plus nous gagnons par nous-même grâce au travail, moins nous aurons à solliciter le canton.
    Christian Escher

Au quotidien, Samuel Germanier, Sylvia Wobmann et leurs collègues dématérialisent des milliers et des milliers de documents fiscaux. En fin d’année, ils auront atteint les six millions de pages. Une performance remarquable !

St-Hubert et Atelier Manus, deux Fondations jumelles

Les Foyers-Ateliers St-Hubert et l’Atelier Manus sont deux fondations de droit privé visant à promouvoir l’intégration professionnelle et sociale de personnes en situation de handicap.

La Fondation St-Hubert déploie ses activités sur le Valais romand. Elle propose 320 places de travail en ateliers protégés. L’institution a fêté ses 60 ans en 2021. « Notre mission consiste à donner du travail valorisant à des personnes en situation de handicap, qui sont reconnues par l’AI, dans  une démarche productive et proche du premier marché du travail », précise Fabrice Rapillard, son directeur.

La Fondation Atelier Manus célèbre cette année ses 50 ans. Active dans le Haut-Valais, elle compte 185 postes. « Notre but principal est le même que celui des Ateliers St-Hubert. C’est d’offrir du travail qui fait sens pour des personnes en situation de handicap. C’est ça le but », ajoute Christian Escher, le directeur de l’institution.

La numérisation ne représente qu’une facette de leurs activités. Au fil des ans, St-Hubert et Manus ont développé un large éventail de prestations, que ce soit dans le domaine des biens, des services et de l’artisanat.

Les bénéficiaires sont des adultes. Ils souffrent d’un handicap de degré léger à moyen. « En principe, il s’agit d’un handicap physique ou psychique, de troubles d’addiction ou cognitifs. Ces dernières années, les troubles psychiques ont beaucoup augmenté », selon Christian Escher.

Les subventions couvrent environ le tiers du budget de fonctionnement des deux Fondations. « Le reste est couvert par nos propres produits de production, ce qu’on peut facturer à nos clients commerciaux », conclut Fabrice Rapillard.

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Portrait

null Arsène Duc : l’amour de la musique, du Stabat Mater à Def Leppard

PortraitArsène Duc : l’amour de la musique, du Stabat Mater à Def Leppard

Fashion Week

Les rideaux du Théâtre libre de Paris s’ouvrent. Stupeur dans la salle. Le gotha de la mode venu assisté au défilé de Kévin Germanier découvre sur scène une fanfare. Sous la direction d’Arsène Duc, l’Ancienne Cécilia entame sa pièce. Les mannequins défilent à leur tour. « Kévin a voulu surprendre en gardant notre présence secrète. Emotionnellement, c’était bien vu », confie, encore touché, le directeur de la formation chermignonarde.

Ce jour-là, les cuivres de l’Ancienne Cécilia interprètent l’Allegretto du Palladio et deux tableaux du Stabat Mater. La prestation, originale et inspirée de la musique baroque, dure dix minutes, montre en main.

« Cette musiquerythmée est à la fois punchy et sobre. Je pensais que ça allait matcher musicalement et ça a été un succès », se remémore Arsène.

 

Kévin a voulu surprendre en gardant notre présence secrète. Emotionnellement, c’était bien vu.
 

A Paris, l’Ancienne Cécilia a joué trois pièces de Karl Jenkins. Les voici, en intégralité, dans l’ordre du défilé :

1. Allegretto von Palladio – Karl Jenkins – Ancienne Cécilia

2. Paradisi Gloria von Stabat Mater – Karl Jenkins – Ancienne Cécilia

3. Sancta Mater von Stabat Mater – Karl Jenkins – Ancienne Cécilia

Haute couture et fanfare

Le faste parisien, l’hypermédiatisation et le côté « bling-bling » de la Fashion Week ont impressionné le directeur de fanfare. « Il faut vraiment le vivre pour le croire », confie-t-il. Mode et fanfare, deux mondes diamétralement opposés ? Finalement, pas vraiment. Ces univers sont plus proches qu’on ne l’imagine, reconnaît Arsène Duc : « Que ce soit dans la couture ou dans la musique, la clé est dans les détails. Kévin et moi partageons une même passion, celle de la perfection ». Partant, le choix musical du défilé a été méticuleusement élaboré. Le style, le tempo, le compositeur Karl Jenkins : les deux hommes n’ont rien laissé au hasard.

 

Il faut vraiment le vivre pour le croire.

 

Mode avant-gardiste sur fond de costumes traditionnels : l’alchimie opère. Des moments intenses et magiques pour le directeur de l’Ancienne Cécilia.

 

« Grailler » les dernier détails

Perfectionniste, voire « pinailleur », Arsène Duc ne s’en cache pas. Il assume pleinement cette facette de sa personnalité. En répétition, une expression revient fréquemment dans sa bouche : « On va grailler les derniers détails ». Comprenez : on va corriger les dernières impuretés. Cette phase intervient généralement deux à trois semaines avant un concours. « Précision, clarté, intonation : nous nous focalisons sur la technique et certains passages, pour que l’ensemble sonne encore mieux. C’est un défi stimulant ».

Dans le milieu de la haute couture, la méthode du directeur Duc trouve son écho. Elle se résume en deux mots : faire dans la dentelle et savoir remettre l’ouvrage sur le métier. Que ce soit sur un podium ou lors d’un concours, l’attention portée aux détails fera toute la différence. Le remarquable palmarès d’Arsène Duc atteste du bien-fondé de cette approche.

L'oscar de la direction

Virtuose de la direction, le Chermignonard a ainsi gagné d’innombrables titres sur la scène suisse et internationale. En 2017, il fait sensation en remportant avec le Valaisia Brass Band le très prestigieux British Open Brass Band Championship. Cette victoire marque un tournant historique. Pour la première fois, une formation continentale décroche le titre tant convoité. Une statuette récompense le directeur, l’équivalent d’un Oscar.

Avec l’Ancienne Cécilia, le Brass Band de Fribourg et le Valaisia Brass Band, le maestro a tout raflé, ou presque. Et pourtant, à l’orée de ses 60 ans et après 36 ans de direction, Arsène garde la niaque. Le secret ? « Ce sont la passion des musiciens et l’arrivée des jeunes qui me portent », révèle ce motivateur hors pair.

Dans l'ADN familial

« Je ne pourrais concevoir un seul jour sans musique, elle tourne dans ma tête presque en permanence », confie Arsène. Sa passion remonte à son plus jeune âge. A sept ans, le petit Arsène souffle dans son premier euphonium. A onze ans, il rejoint l’Ancienne Cécilia. « A cette époque, on avait le choix entre le foot et la fanfare. Pour moi, la musique s’est imposée comme une évidence », se souvient-il. Rien d’étonnant à cela. Chez les Duc, la tradition des cuivres est ancrée dans l’ADN familial, depuis quatre générations. Son père Philbert a 68 années de musique. Arsène a transmis le virus à ses enfants : Valentin, 29 ans, et Aline, 26 ans. « Que ce soit lors de concours, de concerts ou lors de sorties comme à Paris, nous nous retrouvons en famille. C’est une chance de partager ce même hobby », souligne-t-il.

 

La musique s’est imposée comme une évidence.

 

Les cuivres, un hobby familial chez les Duc. Arsène avec son fils Valentin. Sa fille Aline et son épouse Marguerite étaient également du voyage à Paris.

 

Higelin et heavy metal

Arsène aime la musique. Toutes les musiques. Bien sûr la musique classique, mais aussi la musique française comme Jacques Higelin. Adolescent, il découvre les Clash, les Ramones et les Sex Pistols. « C’était au début du mouvement punk. J’avais onze ans. C’était assez exciting ». Le Chermignonard a aussi eu sa période heavy metal avec notamment Led Zepplin, AC/DC ou encore Judas Priest. Et sa flamme pour le metal est restée intacte. En juin 2023, Arsène s’est rendu à Thoune pour assister au concert de Def Leppard et Mötley Crüe.

La quête de l'équilibre

 

La musique rythme sa vie. Alors qu’il aurait pu vivre de sa passion, Arsène Duc a choisi une autre voie. Titulaire d’une licence HEC de l’Université de Lausanne, il dirige depuis 2009 le Service administratif et des affaires juridiques de la formation (SAAJF) au sein du Département de l'économie et la formation. Dissocier le travail de la musique est une question d’équilibre : « Ces deux activités se complètent. L’une nourrit l’autre et vice versa. En répétitions, j’arrive motivé. Il en va de même au travail ». Sauf que, même au bureau, le référentiel musical n’est jamais bien loin : « 34 personnes travaillent pour le service, c’est l’effectif d’un brass band », plaisante ce cadre de l’administration. Engagé par l’Etat du Valais en 1993, il est toujours resté fidèle à son employeur.

 

Fidélité et fiabilité

La fidélité fait justement partie des valeurs chères à Arsène Duc. Au même titre que la fiabilité. « Quelqu’un de fiable, ça représente beaucoup pour moi », souligne-t-il. Ce qui se traduit chez lui par « le souci de bien faire », en toutes circonstances, quitte à vivre souvent sous pression : « A Paris, la pression était d’une nature différente de celle de Birmingham, mais elle était bien là. Il fallait que tout se passe bien pour Kévin ».

Prochaine épreuve : la Fête cantonale des musiques valaisannes en juin à Crans-Montana. L’Ancienne Cécilia se produira dans la catégorie Brass Band Excellence. Une fois de plus, le directeur aura à cœur de bien faire, d’autant qu’il évoluera à domicile et que sa société est co-organisatrice de cette fête. Ses musiciens sont avertis : la phase de « graillage » se précise.

© photos - 360DSM - Etienne Bornet

 

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En visite

null à Miège

En visite à Miège

Miège fait désormais partie de la nouvelle commune de Noble-Contrée. Mais bien que fusionnée avec ses voisines Venthône et Veyras, Miège n’a rien perdu de son charme et de sa typicité. Au contraire. Son orientation plein sud, ses forêts et surtout son vignoble font et feront toujours sa renommée. Lové sur le coteau à 700 mètres d’altitude, le village attire tous les ans de nouveaux résidents. Aujourd’hui, Miège en compte 1400. Patrick Schriber en a fait son lieu de vie, avec sa famille, son épouse étant originaire de l’endroit. Le temps d’une visite, le juge Schriber quitte sa robe de magistrat pour enfiler ses habits de guide. Découverte.

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Un sobriquet ?

Les Calabrais

« Ils ont parfois le verbe haut et fort ; et si on vient à les taquiner, on trouvera du répondant » : c’est ainsi que Patrick perçoit ses concitoyens miégeois. Et, sourire en coin, de les comparer aux Gaulois d’Astérix. Le sobriquet « officiel » dont les villageois sont affublés n’en demeure pas moins « Les Calabrais ». «La vocation agricole exclusive, la position géographique en dehors de toute voie de communication, la situation à l’extrême est du Valais romand, comme la Calabre au fond de l’Italie, seule commune à l’est de la Signèse, nous ont valu le surnom de Calabrais », écrit François Caloz dans Miège mon village. Le sobriquet est plutôt bien accepté, si ce n’est revendiqué, relève Patrick : «C’est un qualificatif presque valorisant. Calabrais, ça donne bien cette image d’indépendants ».

De là à en faire un plat ? La boucherie du village n’a pas hésité. Ainsi fut lancée la fondue calabraise et ses morceaux de rumsteck assaisonnés maison. « J’aime en manger, sans en abuser. Car c’est un plat qui donne soif, et forcément, avec de la Calabraise, on ne boit pas que de l’eau », plaisante notre guide.

 

Une spécialité ?

Le vin

Deux ceps bien garnis ornent ses armoiries. Nul doute, à Miège, la vigne est sacrée. Le vignoble s’étend sur 93 hectares. Il façonne ainsi le tiers du territoire. « La vigne et Miège sont indissociables », résume Patrick. En surface, le Pinot noir supplante tous les cépages, loin devant le Chasselas, alors que le Savagnin blanc (Païen) progresse sur ce terroir calcaire. Question coup de cœur, Patrick met en avant la Syrah et le Cornalin de la région. Le village dénombre près de dix caves. Et la relève est là. « Une nouvelle génération, les enfants des encaveurs, reprend le flambeau. La tradition se maintient », se félicite notre observateur, qui souligne encore la qualité des produits : « L’exposition des vignes et le savoir-faire local en sont le secret. De quoi répondre aux attentes des palais les plus exigeants ».

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Un événement phare ?

La Marche des cépages

Le succès ne se dément pas. Tous les ans en septembre, des milliers de personnes s’élancent sur la Marche des cépages. La procession s’étire sur huit kilomètres entre Sierre et Salquenen. « C’est vraiment sympathique de pouvoir découvrir cette belle région, déguster des plats typiques et d’excellents vins, qu’ils soient de Sierre, Veyras, Miège ou Salquenen. Qui plus est, le soleil est toujours de la partie », s’enthousiasme Patrick.

La Marche des cépages emprunte le sentier viticole valaisan. Le Château de Villa en est le point de départ. Muraz, Veyras, puis Miège sont autant d’étapes incontournables. « A Miège, l’itinéraire traverse le centre du village, puis monte sur la forêt de la Crettaz, avant de rejoindre la place de la bourgeoisie. La Maison bourgeoisiale, avec les vins qui y sont servis, reste mon endroit de prédilection », avoue le régional de l’étape.

Au fil des éditions, la Marche des cépages a acquis une notoriété nationale. La Suisse alémanique en est devenue fan. Selon Patrick, l’expérience vaut clairement d’être vécue: « Pour moi, ça fait partie des événements auxquels il faut avoir participé au moins une fois dans sa vie. Ne serait-ce que pour se faire une idée. Après, on aime ou on n’aime pas. Mais il faut se faire un avis. »

Le samedi 10 septembre 2022, la Marche des cépages vivra sa trentième édition. L’occasion rêvée de découvrir ou redécouvrir cet événement fort prisé.

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Une promenade de choix ?

Le bisse du Clou

Il fait le bonheur des Miégeois. Le Bisse du Clou offre un coup d’œil exceptionnel sur le village et la plaine du Rhône. L’ouvrage d’environ deux kilomètres prend son eau dans la Raspille, à 900 mètres d’altitude. Patrick aime le parcourir, en toute saison : « La balade est assez facile, avec peu de dénivelé. Elle permet de rester toujours la tête au soleil. » Miège prend grand soin de son bisse. La population se réunit une fois par an pour l’entretien des lieux. Les plus jeunes prêtent aussi main forte : « Les élèves du centre scolaire ont récemment réalisé un nettoyage conséquent. A cette occasion, des panneaux d’information ont été posés pour guider le randonneur ».

Bisse du Clou

Patrick nous invite à prolonger la virée jusqu’à la Chapelle des Plans, en amont de la prise d’eau. Plus connu sous le nom de Chapelle Sainte Marguerite, l’édifice étonne par son emplacement. « Il apparait au milieu de la forêt, posé là, adossé à un rocher. La première fois, ça surprend. L’ambiance est aussi sonore avec le brouhaha des eaux de la Raspille qui résonne contre les murs ». Méconnus du grand public, le Bisse de Clou et la chapelle des Plans méritent à coup sûr le détour.

Chapelle des PlansIllustration

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Dialogues

Info

null INFO - Centre agricole de Viège - Karin Oesch nommée à la direction

Info: Service de l'agriculture

Centre agricole de Viège - Karin Oesch nommée à la direction

Karin Oesch sera la nouvelle directrice du Centre agricole de Viège. Elle succèdera à Moritz Schwery qui a fait valoir son droit à la retraite. Son entrée en fonction aura lieu le 1er août.

Karin Oesch succède à Moritz Schwery à la direction du Centre agricole de Viège, lequel est rattaché à l’Ecole d’agriculture du Valais. Ingénieure agronome HES, elle est également titulaire d’un diplôme de gestion délivré par l’Institut pour le management des associations, des fondations et des coopératives (VMI) à Fribourg.

Karin Oesch a été responsable de la formation professionnelle auprès de l’Union des paysans bernois durant douze ans, avant de diriger cette institution entre 2020 et 2024. Elle connaît parfaitement le monde agricole, ainsi que la formation professionnelle agricole. Agée de 45 ans, Karin Oesch est passionnée de vélo, de voyages et d’activités en montagne. Elle entrera en fonction le 1er août.

Moritz Schwery, qui avait repris la direction du Centre agricole de Viège en 2005, a fait valoir son droit à la retraite. Il était entré au Service de l’agriculture en 1991 comme chef de la section zootechnie.

 

 

 

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Les chroniques de Stella

null Sacrée technologie !

La chronique de Stella

Sacrée technologie !

Pour certains, la vie en télétravail n’est pas si terrible. Elle offre effectivement plusieurs avantages. On peut mettre le réveil un peu plus tard, plus besoin de manger à la cantine et on peut s’offrir de temps en temps des spaghettis aglio et olio sans provoquer de froncements de sourcils chez ses collègues. Mais pour ma part, il y a une chose que je ne supporte pas dans mon travail à la maison : les vidéoconférences. Même après une année, j’ai l’impression qu’elles suivent toujours le même sempiternel schéma.

Au début, c’est généralement la pagaille. Avec toujours les mêmes phrases et questions : « vous m’entendez? », « Thomas, t’es là? », « est-ce que quelqu’un sait si Tina va nous rejoindre? », « tu nous vois? », « je vous entends, mais je n’ai pas l’image.» Ensuite, lorsque tout le monde a réussi à se connecter, la réunion est interrompue par un chien qui aboie, un bébé qui pleure ou un mignon minet qui avance à tâtons sur le clavier en exposant son postérieur à la caméra. Une fois que chacun y est allé de son commentaire sur le doux mistigri ou a remis entre de bonnes mains son rejeton, les participants sont priés d’éteindre leur micro quand ils ne sont pas en train de parler. Ceci pour éviter que des bruits tels que décrits ci-dessus ne perturbent l’ordre du jour.

Un collègue choisit alors justement ce moment, loin d’être idéal, pour nous demander notre avis sur son image de fond « rigolote ». Et personne n’ose lui dire la vérité, à savoir que son super fond d’écran n’est en fait pas tellement plus qu’un fond vert qui lui coupe les cheveux ou la moitié du scalp.

La séance se poursuit. Le collègue X demande un peu de patience. C’est que, même après la dixième vidéoconférence, il n’a toujours pas compris comment partager son écran avec les autres. Et à la seconde où il y parvient enfin, il le regrette. Rappelons ici qu’il est conseillé de fermer certaines fenêtres ouvertes dans le navigateur en arrière-plan avant d’activer le partage d’écran.

C’en est trop pour moi. Il n’y a qu’une solution. Ma connexion est tout à coup mauvaise... J-e-e – grésillements – ne-e v…ous – grésillements – ...tends plus.

 

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Conseils

null Conseil : Focus sur la formation continue dédiée aux femmes

Conseil : Focus sur la formation continue dédiée aux femmes

En Valais, les femmes assument un rôle toujours plus important en politique, au travail ou au sein d’associations. Mais de là à atteindre la parité, le chemin est encore long. En vue d’un meilleur partage des responsabilités, le canton -via l’Office cantonal de l’égalité et de la famille (OCEF) et le Service des ressources humaines (SRH)- propose des formations à l’intention des femmes. L’offre existe depuis plusieurs années. On y trouve par exemple « Marketing de soi au féminin » ou « Yes you can ».

Les précisions de Caroline Berclaz, spécialiste formation au Service des ressources humaines :

 

 

En 2023, l’Office cantonal de l’égalité et de la famille (OCEF), en collaboration avec le Centre valaisan de perfectionnement continu (CVPC), a reconduit « Yes you can ». Organisée au printemps, la formation englobe une série de modules. L’un d’eux propose une rencontre-échange avec une personnalité.

L’édition 2023 a vu l’intervention de la Neuchâteloise Sylvie Perrinjaquet. Séquence coaching :

 

 

 

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Coup d'oeil dans les archives de l'Etat

null Livrets d’immigration et de travail

Coup d’œil dans les archives de l’Etat

Livrets d’immigration et de travail

En cette période de pandémie, les conditions d’entrée dans un pays et les règles de quarantaine déterminent qui peut entrer et sortir d’un pays, que ce soit pour des raisons professionnelles ou privées. Et même si les séances virtuelles et les réunions sur Zoom peuvent souvent remplacer des rencontres hors du canton et des congrès internationaux, des gens passent chaque jour la frontière pour travailler ou s’installer en Suisse avec un permis L, G, C ou B.

Lors du catalogage du fonds des Archives de l’Etat du Valais (AEV), une collection de livrets de travail et d’immigration a été mise au jour parmi les documents du bureau cantonal des étrangers. Cette collection couvre la période allant de 1806 à 1935 et se compose de 741 livrets d’immigration et de travail de femmes et d’hommes qui sont venus d’autres cantons ou de pays voisins pour travailler en Valais. Les livrets d’immigration présentent chaque fois une description personnelle (signes distinctifs) et le sceau des autorités cantonales compétentes. Ces documents racontent d’une part une portion de l’histoire migratoire et d’autre part les histoires individuelles de leurs détenteurs.

Pour l’instant, on ignore encore pourquoi le bureau cantonal des étrangers avait rassemblé ces livrets et pourquoi ils n’ont pas été retournés à leur propriétaire. Pour répondre à cette question, il faudrait faire des recherches plus approfondies sur les activités administratives du bureau cantonal aux XIXe et XXe siècles.

 

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